Si vous devez définir une limite pour savoir où les services en ligne et "l'appisation" s'arrêteront ou commenceront à l'avenir pour les collaborateurs de votre entreprise, une chose est sûre : votre budget ne peut être dépensé qu'une seule fois. Industrialfairs préfère cultiver un certain scepticisme à l'égard de ce que nous présentons lors de nos événements dans les domaines de l'industrie 4.0 et de la numérisation. Personne n'aime dépenser de l'argent pour des applications coûteuses et inutilisées qui sont synchronisées quelque part en arrière-plan de votre OLED. Cela dit, qu'en est-il de l'avenir du cloud et des modèles d'exploitation SaaS et PaaS?

Pour que les choses soient claires... Le Software as a Service est proposé dans le cloud public (AWS, Azure...) ou sur la plateforme cloud d'un fournisseur de technologie (Siemens, Rockwell, Schneider...). Mais on peut aussi aller plus loin. Pour pouvoir développer leurs propres applications en interne à faible coût et éventuellement les gérer dans leur propre cloud privé et sécurisé, les clients peuvent en effet louer l'architecture de stockage, l'intégration des bases de données, l'instrumentation, la plateforme, le logiciel de programmation, etc. auprès de fournisseurs cloud spécialisés. Dans ce cas, vous pouvez considérer qu'en tant qu'usine, vous pourrez à l'avenir utiliser le savoir-faire, les informations et les équipements d'un fournisseur spécialisé, tandis que votre propre service informatique fera tourner tout cela sur votre propre cloud.

Il s'agit donc là d'une évolution et d'une différence qu'il ne faut en aucun cas sous-estimer. En effet, de plus en plus d'entreprises hésitent à confier l'ensemble de leurs données, de leur surveillance et de leurs applications à une plateforme cloud externe de grande envergure. Ce n'est pas une coïncidence si le projet Gaia-X a été lancé récemment. Les statistiques prévoient qu'en 2020-2021, la demande d'installations utilisant le modèle d'exploitation PaaS augmentera de 85 %, alors que la croissance globale du modèle SaaS sera de 25 %. La principale raison de ce glissement du SaaS vers le PaaS réside dans le fait que les entreprises peuvent programmer leurs propres applications plus rapidement et à moindre coût avec les connaissances disponibles, et ce de manière totalement adaptée aux besoins de leurs processus et de leur personnel. Notez toutefois que le principal argument avancé par 65 % des personnes interrogées est qu'elles se sentent plus en sécurité dans un environnement PaaS, qui est mieux protégé, que dans un modèle cloud SaaS entièrement externe.

Sachez en tout cas que le nombre d'applications cloud utilisées dans l'industrie et les services augmente à un rythme vertigineux. Il est également intéressant de noter que le nombre d'applications créées dans les petites et moyennes entreprises est plus important, tout comme le nombre d'applications disponibles par collaborateur, comme le montrent les graphiques ci-dessous.